Aliceau pays des merveilles. « Alice s’ennuie aux cĂŽtĂ©s de sa sƓur quand, soudain, un Lapin Blanc passe prĂšs d’elle en courant. Il semble trĂšs pressĂ© et disparait dans son terrier. Alice le suit et fait une chute jusque dans les profondeurs de la terre. Elle se retrouve seule dans une salle basse, entourĂ©e de portes verrouillĂ©es.
Vous ĂȘtes iciAccueil » Langues » Les Aventures d'Alice au pays des merveilles 7,70€bilingueSĂ©rie anglaise dirigĂ©e par Pierre NordonLes ouvrages de la collection bilingue proposent ‱ des textes de grands auteurs Ă©trangers ;‱ une traduction fidĂšle et prĂ©cise ;‱ une introduction critique permettant d’approfondir le sens des textes ;‱ de nombreuses notes de caractĂšre culturel, et des prĂ©cisions linguistiques Ă©clairant certains partis pris de Aventures d’Alice au Pays des MerveillesAlice’s Adventures in WonderlandTraduction et notes de Magali MerleExposĂ© Ă  la psychanalyse par les audacieux, protĂ©gĂ© d’elle par les amoureux frileux, offert Ă  l’histoire, Ă  la politique, 
, le petit texte, toujours guilleret, traverse, impavide, les gĂ©nĂ©rations, sans rien perdre de sa M. LiĂ©s
Apropos du livre "Alice au pays des merveilles" « Alice au pays des merveilles », initialement intitulĂ© « Les aventures d’Alice au pays des merveilles », est un roman de Charles Lutwidge Dodgson, plus connu sous le pseudonyme de Lewis Carroll (1832-1898), Ă©crit en 1865. D’abord non destinĂ© Ă  la jeunesse, « Alice au pays des merveilles » fut réécrit dans un second temps

Soumis par charlie-hewison le sam, 02/27/2010 - 1943 Depuis la publication d’Alice au Pays des Merveilles, Ă©crit par Charles Lutwidge Dodgson, sous son pseudonyme Lewis Carroll, en 1865, ce livre demeure un des contes les plus populaires pour enfants et adultes. L’histoire de la petite Alice, sept ans, qui retrouve le Pays des Merveilles » et les multiples personnages Ă©tranges qui y habitent a Ă©tĂ© et reste trĂšs influente par son rĂ©cit et son style unique. Mais pourquoi ce livre est-il aussi attirant ? Quel est le sens de cette histoire farfelue ? C’est pendant une aprĂšs-midi d’étĂ© que Dodgson invente cette histoire pour distraire la petite Alice Liddell. Il Ă©crit dans son journal Et c’est ainsi que pour faire plaisir Ă  une petite fille que j’aimais je ne vois aucune autre raison que j’en vins Ă  Ă©crire sur sa demande ce que j’avais racontĂ©. » L’histoire qu’on connaĂźt est sortie tout naturellement de l’esprit de Lewis Carroll, fournissant trĂšs certainement beaucoup d’information sur son inconscient. Celui qui se cache derriĂšre cette Ɠuvre hallucinante ne peut que sortir de l’ordinaire, et en effet le pasteur Dodgson est assez particulier ». SurnommĂ© Dodo » par ses petits camarades moqueurs Dodgson bĂ©gayait et lorsqu’il devait dire son nom, il avait du mal Ă  articuler le dĂ©but, ses annĂ©es d’étude sont pour lui une vĂ©ritable torture. On perçoit ici l’origine du personnage du Dodo dans le livre. Dodgson a un vĂ©ritable don pour la logique et les mathĂ©matiques et devient professeur Ă  Oxford. Le pasteur Dodgson a aussi un Ă©trange goĂ»t pour les petites filles ce nostalgique de l’enfance aime ĂȘtre en compagnie d’enfants, qui sont aussi le principal sujet de son autre passion, la photographie. Il trimballe avec lui une valise regorgeant de dĂ©guisements, et habilles les enfants des façons les plus extravagantes. Il faut croire qu’à l’époque, il n’y avait rien de choquant, car il avait l’accord des parents et aucun tĂ©moignage ne permet de soupçonner que la morale ne soit pas restĂ©e sauve. En Ă©tudiant la vie de l’auteur, le sens du livre n’a pas l’air d’avoir beaucoup d’importance le livre semble plutĂŽt n’avoir Ă©tĂ© Ă©crit que pour faire plaisir Ă  une petite fille ». Regardons cependant le livre de plus prĂšs. Le livre s’ouvre au bord d’une riviĂšre en Angleterre Ă  l’époque victorienne, oĂč la sƓur d’Alice lui lit une histoire. Alice s’ennuie, puis commence Ă  s’endormir, et c’est Ă  ce moment qu’elle voit un lapin blanc, vĂȘtu d’une redingote, qui s’écrie Je suis en retard ! ». Bien sĂ»r, Alice trouve cela intrigant, et lorsque le lapin blanc disparaĂźt dans son terrier, Alice le suit. Une fois dans le terrier, elle tombe presque interminablement, et se retrouve dans un autre monde. Ce monde est le Pays des Merveilles, et, comme Alice va le dĂ©couvrir, il n’est pas du tout comme le nĂŽtre. Au Pays des Merveilles, tout est illogique et tout le monde est fou. Alice va devoir essayer de rĂ©gler sa taille, qui ne cesse pas de fluctuer, de faire une course de Caucus », de jouer au croquet avec la Reine de CƓur, qui est toujours fĂąchĂ©e, et de prouver l’innocence du Valet de CƓur dans l’affaire des tartes volĂ©es. Pendant son sĂ©jour au Pays des Merveilles, elle va rencontrer le Chat de Cheshire – qui peut disparaĂźtre quand il veut –, le Chapelier fou, la Simili-Tortue – qui a une tĂȘte de veau – et beaucoup d’autres personnages absurdes et irrationnels. Au fil de toutes ses expĂ©riences dans ce monde fantastique, Alice devient de plus en plus frustrĂ©e par ses problĂšmes d’identitĂ©, l’illogisme de tout par rapport Ă  ses connaissances, et l’impolitesse des personnages envers elle. Il est facile de voir pourquoi ce livre a eu tant de succĂšs auprĂšs des enfants des personnages et des scĂšnes fantastiques, des petits poĂšmes et des allusions Ă  de petites rimes connues. Pour les adultes, en revanche, le succĂšs vient plutĂŽt des thĂšmes trĂšs intĂ©ressants et universels et peut-ĂȘtre aussi de la fantaisie. Alice au Pays des Merveilles peut ĂȘtre vu comme une classique histoire d’initiation. Alice a des problĂšmes avec ses changements de taille dans plusieurs parties de son corps et Ă  chaque fois, cela la trouble. De plus, elle lutte avec des problĂšmes d’identitĂ©. On peut y voir une allĂ©gorie de la pĂ©riode de la pubertĂ© comme dans tant d’autres contes, il y est reprĂ©sentĂ© la perte de l’innocence enfantine. Il y a aussi, cependant, le thĂšme de la vie comme un puzzle vide de sens. Alice voit dans chaque chapitre ses notions de logique et d’ordre remises en cause. A chaque fois qu’elle essaie de comprendre les dĂ©fis et Ă©nigmes qui lui sont proposĂ©s, elle dĂ©couvre qu’ils n’ont pas vĂ©ritablement de rĂ©ponses. De plus, chaque rencontre qu’elle fait peut comporter plusieurs thĂšmes, et plusieurs interprĂ©tations possibles. Cette ambiguĂŻtĂ© fait partie du style popularisĂ© par Carroll le nonsense littĂ©raire. Ce style est caractĂ©risĂ© par des renversements, de l’inversement, des causes et effets dĂ©fectueux, des mots inventĂ©s, et d’autres techniques encore qui jouent avec les conventions linguistiques et les rĂšgles de la logique. L’effet de ce style crĂ©e une abondance de sens et d’interprĂ©tations. Le nonsense littĂ©raire est un style d’écriture anglais ancien, probablement venu du folklore, mais c’est vĂ©ritablement Carroll qui l’a popularisĂ© dans la littĂ©rature du XIXĂšme siĂšcle. Le nonsense a eu des influences sur beaucoup de formes d’art comme le Dadaisme, musique des Talking Heads, entres autres, et les piĂšces de Ionesco. Alice au Pays des Merveilles est un des grands exemples de ce style, surtout dans les petits poĂšmes et Ă©nigmes qui sont dispersĂ©s dans le livre, et c’est surtout l’exemple le plus populaire. Il a fait dĂ©couvrir Ă  beaucoup ce style unique. La preuve de cette multitude d’interprĂ©tations que rend possibles l’ambigĂŒitĂ© du livre se trouve dans les reprĂ©sentations de l’histoire dans la culture gĂ©nĂ©rale. Le chef d’Ɠuvre de Lewis Carroll a, par exemple, inspirĂ© plus d’un musicien. Nous avons ici choisi d’étudier deux exemples White Rabbit » du Jefferson Airplane et Variations sur Marilou » de Serge Gainsbourg. Chacune de ces deux chansons insiste sur un aspect de l’Ɠuvre. White Rabbit » est avant tout un hymne aux drogues hallucinogĂšnes qui met en valeur le cĂŽtĂ© fantastique et onirique de la plupart des personnages de l’histoire. Le nom de la chanson fait d’ailleurs rĂ©fĂ©rence au fameux lapin blanc qu’Alice poursuit inlassablement. La ligne de basse qui ouvre le morceau est plutĂŽt inquiĂ©tante, soutenue par le rythme quasi-militaire de la batterie qui joue dans l’ombre de la basse. Une guitare incertaine, nappĂ©e d’écho, entre en scĂšne. Arrive alors la voix, totalement imprĂ©gnĂ©e de cette atmosphĂšre Ă©trange qui va monter en intensitĂ© jusqu’à l’apothĂ©ose finale. La chanson de Serge Gainsbourg Variations sur Marilou » met, quant Ă  elle, la lumiĂšre sur l’ambigĂŒitĂ© qui plane au-dessus de l’hĂ©roĂŻne. En effet, on sait que Lewis Carroll avait des relations bizarres avec les enfants, peut-ĂȘtre pĂ©dophiles, et que son personnage d’Alice est inspirĂ©e d’une vraie petite fille. DĂšs lors, on peut se demander quel regard l’auteur pose sur son Alice. C’est sur ce point que Gainsbourg joue la fille dont il est question dans la chanson est plus ĂągĂ©e, mais il l’appelle plusieurs fois mon Alice ». Pendant les six minutes que dure le morceau, Gainsbourg nous dĂ©crit une scĂšne dans laquelle une Marilou lascivement allongĂ©e sur son lit fume en Ă©coutant vaguement ses idoles. Gainsbourg raconte avec une subtilitĂ© piquante comment elle s’abandonne lentement aux plaisirs solitaires et s’enfonce au pays des malices ». L’une de ces deux chansons s’attache Ă  donner sa vision du pays qu’a créé Lewis Carroll, l’autre, Ă  montrer sous un autre jour le personnage d’Alice. Dans les deux cas, le livre n’a plus grand-chose Ă  voir avec un conte pour enfants
 Par ailleurs, l’ouvrage a fait l’objet d’adaptations visuelles notables par leur diversitĂ©, que ce soient des longs mĂ©trages pour le cinĂ©ma ou l’animation, des courts mĂ©trages, des feuilletons tĂ©lĂ©visĂ©s ou mĂȘme des sĂ©ries. En effet, on retiendra Alice au pays des merveilles, rĂ©alisĂ© par Cecil Hepworth en 1903, premiĂšre visualisation en salle qui reçoit d’emblĂ©e un succĂšs retentissant, mais aussi le film d'animation franco-britannique de Marc Maurette, Dallas Bower et Louis Bunin, sorti en 1949, avec des marionnettes. Ce dernier tourna court face Ă  la concurrence du gigantesque Walt Disney, qui prĂ©senta sa propre adaptation du conte en 1951, soit deux ans plus tard et qui fut tirĂ©e Ă  plusieurs millions d’exemplaires suite Ă  la rĂ©action du public enthousiasmĂ©. La multiplicitĂ© et la diversitĂ© des genres s’attelant Ă  la rĂ©alisation d’une interprĂ©tation visuelle d’Alice au pays des merveilles tĂ©moignent de la matiĂšre quasi inĂ©puisable que constitue cet univers imaginaire et illogique, rempli de personnages hĂ©tĂ©roclites Ă  l’image des diffĂ©rents rĂ©alisateurs qui ont voulu se colleter avec ce symbole du surrĂ©alisme. Le monde souterrain d’Alice fait dĂ©sormais partie de notre culture inconsciente, tant il est rentrĂ© dans les mƓurs on ne dĂ©nombre pas moins de 13 films Ă  gros budget ayant pour titre Alice au pays des merveilles, ce qui en dit long Ă  propos de ceux dont le sujet principal est bien ce lieu en dehors de l’espace, du temps et de tout sens commun, mais dont le titre, pour diverses raisons, est autre que l’original. La crĂ©ativitĂ© foisonnante inhĂ©rente au conte de Carroll a, indĂ©niablement, touchĂ© et inspirĂ© nombre d’artistes, qu’ils soient rĂ©alisateurs, scĂ©naristes, acteurs ou mĂȘme dessinateurs. Cette Ɠuvre fournit une porte d’entrĂ©e aux curieux qui, comme Alice, souhaitent explorer le labyrinthe de leurs fantasmes, de leurs craintes et de leurs joies intĂ©rieures. Aujourd’hui encore, des rĂ©alisateurs passionnĂ©s cherchent en ce conte vieux maintenant de 145 ans une facette oĂč l’homme n’a jamais mis le pied, comme Tim Burton qui tourne en ce moment mĂȘme son dernier long mĂ©trage d’animation, dans lequel Alice revient, quelques annĂ©es plus tard, dans son Trou de Lapin et revit ses aventures Ă  la maniĂšre fantasque du rĂ©alisateur, sombre et glauque Ă  souhait. Ce livre est, en effet, une Ă©nigme des thĂšmes qui semblent clairs, mais qui sont aussi obscurs, et un style illogique et sophistiquĂ© qui est apprĂ©ciĂ© par les enfants dans le monde entier. Plus important encore, cependant, est ce sens qu’il nous faut Ă  tout prix donner Ă  ce livre, mais qui nous Ă©chappe Ă  tous les coups. C’est pour cela que ce livre reste perpĂ©tuellement populaire et influent tout le monde cherche Ă  rĂ©soudre l’énigme qu’il nous soumet. Antonin Borgo Biographie de l’auteur, L1 HumanitĂ©s Nils Daroles Films, L1 HumanitĂ©s Guillaume Dubois Musique, L1 HumanitĂ©s Charlie Hewison Le livre, L1 HumanitĂ©s

Synopsis Alice, 19 ans, est invitĂ©e Ă  une fĂȘte oĂč un lord repoussant, que tous voudraient qu'elle Ă©pouse, la demande en mariage. Pour ne pas avoir Ă  rĂ©pondre, elle part sur les traces d'un
Pourquoi il faut lire 
 » est une chronique littĂ©raire qui veut replacer la beautĂ© du texte au centre de la critique. Il y est forcĂ©ment question d’analyses, d’explications, de rĂ©sumĂ©s, mais ce ne sont que des moyens au service d’une seule cause donner l’envie Ă  des lecteurs de dĂ©couvrir un roman. Un roman qui peut ĂȘtre plus ou moins rĂ©cent, plus ou moins actuel, plus ou moins connu. La littĂ©rature est aussi affaire d’intimitĂ©, ces avis ne se veulent pas objectifs. Ils veulent simplement tenter de partager une passion. Je prends le parti de ne pas parler de Lewis Carroll. Quel homme fascinant pourtant. Mais un petit tour sur Google ou WikipĂ©dia vous rĂ©vĂ©lera tout, bien mieux que je ne pourrais le faire. De plus, dans le dĂ©bat Proust vs. Sainte-Beuve, je tends Ă  ĂȘtre un peu plus d’accord avec Proust, qui soutient pour simplifier son propos Ă  l’extrĂȘme que la biographie de l’auteur n’est pas nĂ©cessaire pour comprendre son Ɠuvre. Enfin, tenter d’expliquer la vie de Carroll reviendrait Ă  tenter de forcer un parallĂšle avec le conte qu’il a Ă©crit et je ne veux pas tomber dans l’étude psychobiographique de l’écrivain. Je prĂ©fĂšre parler de son chef-d’Ɠuvre
 Pourquoi il faut lire Les aventures d’Alice au Pays des Merveilles ? Parce que. Parce que c’est un classique, parce qu’on adore ses adaptations. Mais surtout parce que, tout simplement, c’est un coup de gĂ©nie. Oui, certaines adaptations sont trĂšs rĂ©ussies. Ma prĂ©fĂ©rĂ©e reste celle de Disney, de 1951. Il faut pourtant souligner Ă  quel point il doit ĂȘtre difficile de porter Ă  l’écran une Ɠuvre telle que celle-ci. Pour plusieurs raisons. Par exemple, Lewis Carroll a Ă©crit un conte humoristique, cherchant dans l’absurde de quoi alimenter les longues tirades des personnages. Et c’est sĂ»rement cela, trĂšs prĂ©cisĂ©ment, qui rend le projet de Carroll remarquable il rĂ©ussit Ă  faire un conte en supprimant intentionnellement une des composante essentielle du conte. Je m’explique un conte possĂšde quelques caractĂ©ristiques qui font que c’est un conte. Un monde magique diffĂ©rent du nĂŽtre le Pays des Merveilles, des personnages imaginaire le Dodo, le Chapelier, le Chat du Cheshire, la liste peut ĂȘtre longue, des aventures extraordinaires. Nous avons tout ça dans Alice. Mais les contes possĂšdent traditionnellement une autre caractĂ©ristique une trame linĂ©aire, une sĂ©quence d’évĂšnements organisĂ©s autour d’une intrigue » Sciences Humaines, L’univers des contes », N°148, Avril 2004. Or, prĂ©cisĂ©ment, l’intrigue est inexistante dans Alice. Il n’y a pas de mĂ©chant loup, pas de princesse/prince Ă  conquĂ©rir
 Alice n’a pas de but, n’a Ă  franchir aucun obstacle. L’histoire elle se balade dans le monde dans lequel elle est tombĂ©e par hasard. Rien de plus simple et pourtant, il fallait y penser. Ce pour cela que je disais que l’adaptation de ce livre doit ĂȘtre compliquĂ©e comment captiver un spectateur sans intrigue, sans suspense, sans une succession logique des Ă©vĂšnements ? Marc Davis a parlĂ© de ce problĂšme lorsque les studios Disney ont dĂ©cidĂ© d’adapter le conte Alice en elle-mĂȘme ne nous offrait rien pour travailler. Vous prenez une jeune fille, vous la mettez dans une boite de cinglĂ©s et vous n’avez rien. Vous ajoutez son chat, toujours rien. Elle n’a rien d’autre Ă  faire que de se retrouver face Ă  une [situation] folle, l’une aprĂšs l’autre, et cela jusqu’à la fin ». Et Walt Disney a avouĂ© aussi avoir eu beaucoup de mal avec ce dessin-animĂ©. Pourtant, cette apparence de simplicitĂ© fait la force du rĂ©cit. C’est une ballade absurde jalonnĂ©e de chansons, d’énigmes et de jeux de mot. Exemple quand Alice et les animaux par ailleurs anthropomorphes sont mouillĂ©s de la tĂȘte au pied Ă  cause des larmes d’Alice, le Dodo organise une course sans but ni fin pour les aider Ă  se sĂ©cher. [version originale] First [the Dodo] marked a race-course, in a sort of circle “the exact shape doesn’t matter” it said, and then all the party were placed along the course, here and there. There was no “One, two, three and away” but they began running when they liked, and left off when they liked, so that is was not easy to know when the race was over. However, when they had been running half an hour or so, and were quite dry again, the Dodo suddenly called out “The race is over!” and they all crowded round it, painting, and asking, “But who has won?” [traduction de Henri BuĂ©] D’abord il traça un terrain de course, une espĂšce de cercle du reste », disait-il, la forme n’y fait rien, et les coureurs furent placĂ©s indiffĂ©remment ça et lĂ  sur le terrain. Personne ne cria un, deux, trois, en avant ! » mais chacun partit et s’arrĂȘta quand il voulut, de sorte qu’il n’était pas aisĂ© de savoir quand la course finirait. Cependant, au bout d’une demi-heure, tout le monde Ă©tant sec, le Dodo cria tout Ă  coup La course est finie ! » et les voilĂ  tous haletants qui entourent le Dodo et lui demandent Qui a gagnĂ© ? » Les rĂ©flexions qu’opĂšre Alice sont toutes intelligentes et celle qui sous-tend toutes les autres, la question compulsive de l’identitĂ©, est remarquablement rĂ©ussie car Ă  la fois drĂŽle et intelligente. [version originale] “I wonder if I’ve been changed in the night? Let me think was I the same when I got up this morning? I almost think I can remember feeling a little different. But if I’m not the same, the next question is, Who in the world am I? Ah, that’s the great puzzle!” And the began thinking over all the children she knew that were of the same age as herself, to see if she could have been changed in any of them. » Who am I then? Tell me that first, and then, if I like being that person, I’ll cope up if not, I’ll stay down here till I’m somebody else ». [traduction de Henri BuĂ©] “Peut-ĂȘtre m’a-t-on changĂ© dans la nuit ! Voyons, Ă©tais-je la mĂȘme petite fille ce matin en me levant ? Je crois bien me rappeler que je me suis trouvĂ©e un peu diffĂ©rente. Mais si je ne suis pas la mĂȘme, qui suis-je donc je vous prie ! VoilĂ  l’embarras.” Elle se mit Ă  passer en revue dans son esprit les petites filles de son Ăąge qu’elle connaissait, pour voir si elle avait Ă©tĂ© transformĂ©e en l’une d’elles. » Ils auront beau passer la tĂȘte lĂ -haut et me crier, Reviens auprĂšs de nous, ma chĂ©rie ! Je me contenterai de regarder en l’air et de dire, dites-moi d’abord qui je suis, et s’il me plaĂźt d’ĂȘtre cette personne-lĂ , j’irai vous trouver ; sinon, je resterai ici jusqu’à ce que je devienne une autre petite fille. » Si vous voulez lire ce livre, je vous conseille de l’acheter avec les illustrations originales, celles de John Tenniel qui, pour l’anecdote, a aussi Ă©tĂ© le premier Ă  dessiner le pĂšre NoĂ«l dans la forme traditionnelle qu’on connaĂźt aujourd’hui. Ses dessins d’Alice et du Pays des Merveilles sont magnifiques. Jetez aussi au passage un coup d’Ɠil aux peintures de Salvador Dali d’Alice et de son univers. On retrouve la folie du rĂ©cit dans les tableaux du peintre. En rĂ©sumĂ©, lire ce livre est une expĂ©rience unique en son genre. C’est un voyage. Une aventure. Il faut alors accepter la folie du rĂ©cit. Et comprendre au final que nous somme tous fous, chacun Ă  notre façon. N’est-ce pas ce que dit le Chat du Cheshire lorsqu’il parle la premiĂšre fois avec Alice Je ne veux pas frĂ©quenter les fous », fit observer Alice. Vous ne pouvez pas en dĂ©fendre, tout le monde est fou ici. Je suis fou, vous ĂȘtes folle. » Comment savez-vous que je suis folle ? » dit Alice. Vous devez l’ĂȘtre », dit le Chat, sans cela vous ne seriez pas venue ici. » Ce que le Chat pourrait nous rĂ©torquer Ă  nous lecteur, une fois le livre fini Vous devez ĂȘtre fou, sans cela vous n’auriez pas lu — et apprĂ©ciĂ© — cette histoire ». Edgar Dubourg Lesarchives par sujet : pays merveilleux. 12 3 4 5 Suivant SORTIE NATURE, CABINET DE CURIOSITÉS. Nature - Environnement, Balades Saint-Denis-du-PayrĂ© 85580 Du 25/08/2022 au
infosDescriptionLes premiĂšres lectures Disney spĂ©cialement adaptĂ©es aux enfants dys J’apprends Ă  lire avec les Grands Classiques Disney spĂ©cial dys est une collection conçue pour les enfants qui rencontrent des difficultĂ©s dans l’apprentissage de la lecture. ApprouvĂ©e par les orthophonistes, la collection propose des histoires courtes et adaptĂ©es pour rendre la lecture facile et accessible. L’enfant peut lire seul et sans difficultĂ© grĂące Ă  ‱ une mise en pages amĂ©nagĂ©e ;‱ les sons complexes en couleur ;‱ une mise en valeur des mots-outils ;‱un vocabulaire adaptĂ©. DĂ©tailsAuteurs Isabelle AlbertinValĂ©rie Viron dĂ©couvrir la collection Disney
Revivezl'histoire d'un des grands classiques de Disney avec ce Puzzle Story Maps : 1000 PiĂšces - Alice au Pays des Merveilles ! - Puzzle sous licence officielle. - 1000 piĂšces. - Dimensions: 50 x 69 cm.
CHAPITRE D’ALICE. VoilĂ  ! » cria Alice, oubliant tout Ă  fait dans le trouble du moment combien elle avait grandi depuis quelques instants, et elle se leva si brusquement qu’elle accrocha le banc des jurĂ©s avec le bord de sa robe, et le renversa, avec tous ses occupants, sur la tĂȘte de la foule qui se trouvait au-dessous, et on les vit se dĂ©battant de tous cĂŽtĂ©s, comme les poissons rouges du vase qu’elle se rappelait avoir renversĂ© par accident la semaine prĂ©cĂ©dente. Oh ! je vous demande bien pardon ! » s’écria-t-elle toute confuse, et elle se mit Ă  les ramasser bien vite, car l’accident arrivĂ© aux poissons rouges lui trottait dans la tĂȘte, et elle avait une idĂ©e vague qu’il fallait les ramasser tout de suite et les remettre sur les bancs, sans quoi ils mourraient. Le procĂšs ne peut continuer, » dit le Roi d’une voix grave, avant que les jurĂ©s soient tous Ă  leurs places ; tous ! » rĂ©pĂ©ta-t-il avec emphase en regardant fixement Alice. Alice regarda le banc des jurĂ©s, et vit que dans son empressement elle y avait placĂ© le LĂ©zard la tĂȘte en bas, et le pauvre petit ĂȘtre remuait la queue d’une triste façon, dans l’impossibilitĂ© de se redresser ; elle l’eut bientĂŽt retournĂ© et replacĂ© convenablement. Non que cela soit bien important, » se dit-elle, car je pense qu’il serait tout aussi utile au procĂšs la tĂȘte en bas qu’autrement. » SitĂŽt que les jurĂ©s se furent un peu remis de la secousse, qu’on eut retrouvĂ© et qu’on leur eut rendu leurs ardoises et leurs crayons, ils se mirent fort diligemment Ă  Ă©crire l’histoire de l’accident, Ă  l’exception du LĂ©zard, qui paraissait trop accablĂ© pour faire autre chose que demeurer la bouche ouverte, les yeux fixĂ©s sur le plafond de la salle. Que savez-vous de cette affaire-lĂ  ? » demanda le Roi Ă  Alice. Rien, » rĂ©pondit-elle. Rien absolument ? » insista le Roi. Rien absolument, » dit Alice. VoilĂ  qui est trĂšs-important, » dit le Roi, se tournant vers les jurĂ©s. Ils allaient Ă©crire cela sur leurs ardoises quand le Lapin Blanc interrompant Peu important, veut dire Votre MajestĂ©, sans doute, » dit-il d’un ton trĂšs-respectueux, mais en fronçant les sourcils et en lui faisant des grimaces. Peu important, bien entendu, c’est ce que je voulais dire, » rĂ©pliqua le Roi avec empressement. Et il continua de rĂ©pĂ©ter Ă  demi-voix TrĂšs-important, peu important, peu important, trĂšs-important ; » comme pour essayer lequel des deux Ă©tait le mieux sonnant. Quelques-uns des jurĂ©s Ă©crivirent trĂšs-important, » d’autres, peu important. » Alice voyait tout cela, car elle Ă©tait assez prĂšs d’eux pour regarder sur leurs ardoises. Mais cela ne fait absolument rien, » pensa-t-elle. À ce moment-lĂ , le Roi, qui pendant quelque temps avait Ă©tĂ© fort occupĂ© Ă  Ă©crire dans son carnet, cria Silence ! » et lut sur son carnet RĂšgle Quarante-deux Toute personne ayant une taille de plus d’un mille de haut devra quitter la cour. » Tout le monde regarda Alice. Je n’ai pas un mille de haut, » dit-elle. Si fait, » dit le Roi. PrĂšs de deux milles, » ajouta la Reine. Eh bien ! je ne sortirai pas quand mĂȘme ; d’ailleurs cette rĂšgle n’est pas d’usage, vous venez de l’inventer. » C’est la rĂšgle la plus ancienne qu’il y ait dans le livre, » dit le Roi. Alors elle devrait porter le numĂ©ro Un. » Le Roi devint pĂąle et ferma vivement son carnet. DĂ©libĂ©rez, » dit-il aux jurĂ©s d’une voix faible et tremblante. Il y a d’autres dĂ©positions Ă  recevoir, s’il plaĂźt Ă  Votre MajestĂ©, » dit le Lapin, se levant prĂ©cipitamment ; on vient de ramasser ce papier. » Qu’est-ce qu’il y a dedans ? » dit la Reine. Je ne l’ai pas encore ouvert, » dit le Lapin Blanc ; mais on dirait que c’est une lettre Ă©crite par l’accusĂ© Ă  — Ă  quelqu’un. » Cela doit ĂȘtre ainsi, » dit le Roi, Ă  moins qu’elle ne soit Ă©crite Ă  personne, ce qui n’est pas ordinaire, vous comprenez. » À qui est-elle adressĂ©e ? » dit un des jurĂ©s. Elle n’est pas adressĂ©e du tout, » dit le Lapin Blanc ; au fait, il n’y a rien d’écrit Ă  l’extĂ©rieur. » Il dĂ©plia le papier tout en parlant et ajouta Ce n’est pas une lettre, aprĂšs tout ; c’est une piĂšce de vers. » Est-ce l’écriture de l’accusĂ© ? » demanda un autre jurĂ©. Non, » dit le Lapin Blanc, et c’est ce qu’il y a de plus drĂŽle. » Les jurĂ©s eurent tous l’air fort embarrassĂ©. Il faut qu’il ait imitĂ© l’écriture d’un autre, » dit le Roi. Les jurĂ©s reprirent l’air serein. Pardon, Votre MajestĂ©, » dit le Valet, ce n’est pas moi qui ai Ă©crit cette lettre, et on ne peut pas prouver que ce soit moi ; il n’y a pas de signature. » Si vous n’avez pas signĂ©, » dit le Roi, cela ne fait qu’empirer la chose ; il faut absolument que vous ayez eu de mauvaises intentions, sans cela vous auriez signĂ©, comme un honnĂȘte homme. » LĂ -dessus tout le monde battit des mains ; c’était la premiĂšre rĂ©flexion vraiment bonne que le Roi eĂ»t faite ce jour-lĂ . Cela prouve sa culpabilitĂ©, » dit la Reine. Cela ne prouve rien, » dit Alice. Vous ne savez mĂȘme pas ce dont il s’agit. » Lisez ces vers, » dit le Roi. Le Lapin Blanc mit ses lunettes. Par oĂč commencerai-je, s’il plaĂźt Ă  Votre MajestĂ© ? » demanda-t-il. Commencez par le commencement, » dit gravement le Roi, et continuez jusqu’à ce que vous arriviez Ă  la fin ; lĂ , vous vous arrĂȘterez. » Voici les vers que lut le Lapin Blanc On m’a dit que tu fus chez elle Afin de lui pouvoir parler, Et qu’elle assura, la cruelle, Que je ne savais pas nager ! BientĂŽt il leur envoya dire Nous savons fort bien que c’est vrai ! Qu’il ne faudrait pas en mĂ©dire, Ou gare les coups de balai ! J’en donnai trois, elle en prit une ; Combien donc en recevrons-nous ? Il y a lĂ  quelque lacune. Toutes revinrent d’eux Ă  vous. Si vous ou moi, dans cette affaire, Étions par trop embarrassĂ©s, Prions qu’il nous laisse, confrĂšre, Tous deux comme il nous a trouvĂ©s. Vous les avez, j’en suis certaine, Avant que de ses nerfs l’accĂšs Ne bouleversĂąt l’inhumaine, TrompĂ©s tous trois avec succĂšs. Cachez-lui qu’elle les prĂ©fĂšre ; Car ce doit ĂȘtre, par ma foi, Et sera toujours, je l’espĂšre Un secret entre vous et moi. » VoilĂ  la piĂšce de conviction la plus importante que nous ayons eue jusqu’à prĂ©sent, » dit le Roi en se frottant les mains ; ainsi, que le jury maintenant — — » S’il y a un seul des jurĂ©s qui puisse l’expliquer, » dit Alice elle Ă©tait devenue si grande dans ces derniers instants qu’elle n’avait plus du tout peur de l’interrompre, je lui donne une piĂšce de dix sous. Je ne crois pas qu’il y ait un atome de sens commun lĂ -dedans. » Tous les jurĂ©s Ă©crivirent sur leurs ardoises Elle ne croit pas qu’il y ait un atome de sens commun lĂ -dedans, » mais aucun d’eux ne tenta d’expliquer la piĂšce de vers. Si elle ne signifie rien, » dit le Roi, cela nous Ă©pargne un monde d’ennuis, vous comprenez ; car il est inutile d’en chercher l’explication ; et cependant je ne sais pas trop, » continua-t-il en Ă©talant la piĂšce de vers sur ses genoux et les regardant d’un Ɠil ; il me semble que j’y vois quelque chose, aprĂšs tout. Que je ne savais pas nager ! » Vous ne savez pas nager, n’est-ce pas ? » ajouta-t-il en se tournant vers le Valet. Le Valet secoua la tĂȘte tristement. En ai-je l’air, » dit-il. Non, certainement, il n’en avait pas l’air, Ă©tant fait tout entier de carton. Jusqu’ici c’est bien, » dit le Roi ; et il continua de marmotter tout bas, Nous savons fort bien que c’est vrai. » C’est le jury qui dit cela, bien sĂ»r ! J’en donnai trois, elle en prit une ; » justement, c’est lĂ  ce qu’il fit des tartes, vous comprenez. » Mais vient ensuite Toutes revinrent d’eux Ă  vous, » » dit Alice. Tiens, mais les voici ! » dit le Roi d’un air de triomphe, montrant du doigt les tartes qui Ă©taient sur la table. Il n’y a rien de plus clair que cela ; et encore Avant que de ses nerfs l’accĂšs. » Vous n’avez jamais eu d’attaques de nerfs, je crois, mon Ă©pouse ? » dit-il Ă  la Reine. Jamais ! » dit la Reine d’un air furieux en jetant un encrier Ă  la tĂȘte du LĂ©zard. Le malheureux Jacques avait cessĂ© d’écrire sur son ardoise avec un doigt, car il s’était aperçu que cela ne faisait aucune marque ; mais il se remit bien vite Ă  l’ouvrage en se servant de l’encre qui lui dĂ©coulait le long de la figure, aussi longtemps qu’il y en eut. Non, mon Ă©pouse, vous avez trop bon air, » dit le Roi, promenant son regard tout autour de la salle et souriant. Il se fit un silence de mort. C’est un calembour, » ajouta le Roi d’un ton de colĂšre ; et tout le monde se mit Ă  rire. Que le jury dĂ©libĂšre, » ajouta le Roi, pour Ă  peu prĂšs la vingtiĂšme fois ce jour-lĂ . Non, non, » dit la Reine, l’arrĂȘt d’abord, on dĂ©libĂ©rera aprĂšs. » Cela n’a pas de bon sens ! » dit tout haut Alice. Quelle idĂ©e de vouloir prononcer l’arrĂȘt d’abord ! » Taisez-vous, » dit la Reine, devenant pourpre de colĂšre. Je ne me tairai pas, » dit Alice. Qu’on lui coupe la tĂȘte ! » hurla la Reine de toutes ses forces. Personne ne bougea. On se moque bien de vous, » dit Alice elle avait alors atteint toute sa grandeur naturelle. Vous n’ĂȘtes qu’un paquet de cartes ! » LĂ -dessus tout le paquet sauta en l’air et retomba en tourbillonnant sur elle ; Alice poussa un petit cri, moitiĂ© de peur, moitiĂ© de colĂšre, et essaya de les repousser ; elle se trouva Ă©tendue sur le gazon, la tĂȘte sur les genoux de sa sƓur, qui Ă©cartait doucement de sa figure les feuilles mortes tombĂ©es en voltigeant du haut des arbres. RĂ©veillez-vous, chĂšre Alice ! » lui dit sa sƓur. Quel long somme vous venez de faire ! » Oh ! j’ai fait un si drĂŽle de rĂȘve, » dit Alice ; et elle raconta Ă  sa sƓur, autant qu’elle put s’en souvenir, toutes les Ă©tranges aventures que vous venez de lire ; et, quand elle eut fini son rĂ©cit, sa sƓur lui dit en l’embrassant Certes, c’est un bien drĂŽle de rĂȘve ; mais maintenant courez Ă  la maison prendre le thĂ© ; il se fait tard. » Alice se leva donc et s’éloigna en courant, pensant le long du chemin, et avec raison, quel rĂȘve merveilleux elle venait de faire. Mais sa sƓur demeura assise tranquillement, tout comme elle l’avait laissĂ©e, la tĂȘte appuyĂ©e sur la main, contemplant le coucher du soleil et pensant Ă  la petite Alice et Ă  ses merveilleuses aventures ; si bien qu’elle aussi se mit Ă  rĂȘver, en quelque sorte ; et voici son rĂȘve — D’abord elle rĂȘva de la petite Alice personnellement — les petites mains de l’enfant Ă©taient encore jointes sur ses genoux, et ses yeux vifs et brillants plongeaient leur regard dans les siens. Elle entendait jusqu’au son de sa voix ; elle voyait ce singulier petit mouvement de tĂȘte par lequel elle rejetait en arriĂšre les cheveux vagabonds qui sans cesse lui revenaient dans les yeux ; et, comme elle Ă©coutait ou paraissait Ă©couter, tout s’anima autour d’elle et se peupla des Ă©tranges crĂ©atures du rĂȘve de sa jeune sƓur. Les longues herbes bruissaient Ă  ses pieds sous les pas prĂ©cipitĂ©s du Lapin Blanc ; la Souris effrayĂ©e faisait clapoter l’eau en traversant la mare voisine ; elle entendait le bruit des tasses, tandis que le LiĂšvre et ses amis prenaient leur repas qui ne finissait jamais, et la voix perçante de la Reine envoyant Ă  la mort ses malheureux invitĂ©s. Une fois encore l’enfant-porc Ă©ternuait sur les genoux de la Duchesse, tandis que les assiettes et les plats se brisaient autour de lui ; une fois encore la voix criarde du Griffon, le grincement du crayon d’ardoise du LĂ©zard, et les cris Ă©touffĂ©s des cochons d’Inde mis dans le sac par ordre de la cour, remplissaient les airs, en se mĂȘlant aux sanglots que poussait au loin la malheureuse Fausse-Tortue. C’est ainsi qu’elle demeura assise, les yeux fermĂ©s, et se croyant presque dans le Pays des Merveilles, bien qu’elle sĂ»t qu’elle n’avait qu’à rouvrir les yeux pour que tout fĂ»t changĂ© en une triste rĂ©alitĂ© les herbes ne bruiraient plus alors que sous le souffle du vent, et l’eau de la mare ne murmurerait plus qu’au balancement des roseaux ; le bruit des tasses deviendrait le tintement des clochettes au cou des moutons, et elle reconnaĂźtrait les cris aigus de la Reine dans la voix perçante du petit berger ; l’éternuement du bĂ©bĂ©, le cri du Griffon et tous les autres bruits Ă©tranges ne seraient plus, elle le savait bien, que les clameurs confuses d’une cour de ferme, tandis que le beuglement des bestiaux dans le lointain remplacerait les lourds sanglots de la Fausse-Tortue. Enfin elle se reprĂ©senta cette mĂȘme petite sƓur, dans l’avenir, devenue elle aussi une grande personne ; elle se la reprĂ©senta conservant, jusque dans l’ñge mĂ»r, le cƓur simple et aimant de son enfance, et rĂ©unissant autour d’elle d’autres petits enfants dont elle ferait briller les yeux vifs et curieux au rĂ©cit de bien des aventures Ă©tranges, et peut-ĂȘtre mĂȘme en leur contant le songe du Pays des Merveilles du temps jadis elle la voyait partager leurs petits chagrins et trouver plaisir Ă  leurs innocentes joies, se rappelant sa propre enfance et les heureux jours d’étĂ©. FIN.
Fichedétaillée de Alice au Pays des Merveilles - Blu-ray réalisé par Tim Burton et avec Mia Wasikowska, Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway, Crispin Glover, Matt Lucas. Dans l'Angleterre victorienne, Alice a désormais 19 ans et n'est plus une enfant. Pour fuir la pression familiale, elle s'échappe et replonge alors dans un monde qu'elle a déjà connu dans
Tout le monde connaĂźt le roman Alice au Pays des Merveilles, le chef d’oeuvre de Lewis Carroll. Un conte merveilleux que tous les parents ont lu Ă  leurs enfants
 ou leur ont fait lire. C’est cette incroyable aventure que vivra votre fille ou votre petite-fille. Elle deviendra le personnage central de ce livre personnalisĂ© pour fille. Elle courra aprĂšs le lapin blanc
 elle mangera Ă  la table du chapelier fou
 elle assistera Ă  une Ă©tonnante partie de croquet dans les jardins de la reine, au procĂšs du Valet de Coeur accusĂ© de vol de tartes
 Elle rencontrera des personnages Ă©tranges le chat du Cheshire, la simili-tortue, le Roi et la Reine de Coeur
CHAPITRE 1 Descente dans le terrier du lapin Alice commençait Ă  se sentir trĂšs lasse de rester assise Ă  cĂŽtĂ© de sa sƓur, sur le talus, et de n’avoir rien Ă  faire une fois ou deux, elle avait jetĂ© un coup d’Ɠil sur le livre que lisait sa sƓur ; mais il ne contenait ni images ni dialogues Et, pensait Alice, Ă  quoi peut bien servir un livre oĂč il n’y a ni images ni dialogues ? » Elle se demandait dans la mesure oĂč elle Ă©tait capable de rĂ©flĂ©chir, car elle se sentait tout endormie et toute stupide Ă  cause de la chaleur si le plaisir de tresser une guirlande de pĂąquerettes valait la peine de se lever et d’aller cueillir les pĂąquerettes, lorsque, brusquement, un Lapin Blanc aux yeux roses passa en courant tout prĂšs d’elle. Ceci n’avait rien de particuliĂšrement remarquable ; et Alice ne trouva pas non plus tellement bizarre d’entendre le lapin se dire Ă  mi-voix Oh, mon Dieu ! Oh, mon Dieu ! Je vais ĂȘtre en retard ! » Lorsqu’elle y rĂ©flĂ©chit par la suite, il lui vint Ă  l’esprit qu’elle aurait dĂ» s’en Ă©tonner, mais, sur le moment, cela lui sembla tout naturel ; cependant, lorsque le lapin tira bel et bien une montre de la poche de son gilet, regarda l’heure, et se mit Ă  courir de plus belle, Alice se dressa d’un bond, car, tout Ă  coup, l’idĂ©e lui Ă©tait venue qu’elle n’avait jamais vu de lapin pourvu d’une poche de gilet, ni d’une montre Ă  tirer de cette poche. DĂ©vorĂ©e de curiositĂ©, elle traversa le champ en courant Ă  sa poursuite, et eut la chance d’arriver juste Ă  temps pour le voir s’enfoncer comme une flĂšche dans un large terrier placĂ© sous la haie. Un instant plus tard, elle y pĂ©nĂ©trait Ă  son tour, sans se demander une seule fois comment diable elle pourrait bien en sortir. Le terrier Ă©tait d’abord creusĂ© horizontalement comme un tunnel, puis il prĂ©sentait une pente si brusque et si raide qu’Alice n’eut mĂȘme pas le temps de songer Ă  s’arrĂȘter avant de se sentir tomber dans un puits apparemment trĂšs profond. Soit que le puits fĂ»t trĂšs profond, soit que Alice tombĂąt trĂšs lentement, elle s’aperçut qu’elle avait le temps, tout en descendant, de regarder autour d’elle et de se demander ce qui allait se passer. D’abord, elle essaya de regarder en bas pour voir oĂč elle allait arriver, mais il faisait trop noir pour qu’elle pĂ»t rien distinguer. Ensuite, elle examina les parois du puits, et remarqua qu’elles Ă©taient garnies de placards et d’étagĂšres ; par endroits, des cartes de gĂ©ographie et des tableaux se trouvaient accrochĂ©s Ă  des pitons. En passant, elle prit un pot sur une Ă©tagĂšre ; il portait une Ă©tiquette sur laquelle on lisait MARMELADE D’ORANGES, mais, Ă  la grande dĂ©ception d’Alice, il Ă©tait vide. Elle ne voulut pas le laisser tomber de peur de tuer quelqu’un et elle s’arrangea pour le poser dans un placard devant lequel elle passait, tout en tombant. Ma foi ! songea-t-elle, aprĂšs une chute pareille, cela me sera bien Ă©gal, quand je serai Ă  la maison, de dĂ©gringoler dans l’escalier ! Ce qu’on va me trouver courageuse ! Ma parole, mĂȘme si je tombais du haut du toit, je n’en parlerais Ă  personne ! » Supposition des plus vraisemblables, en effet. Plus bas, encore plus bas, toujours plus bas. Est-ce que cette chute ne finirait jamais ? Je me demande combien de kilomĂštres j’ai pu parcourir ? dit-elle Ă  haute voix. Je ne dois pas ĂȘtre bien loin du centre de la terre. Voyons cela ferait une chute de six Ă  sept mille kilomĂštres, du moins je le crois
 car, voyez-vous, Alice avait appris en classe pas mal de choses de ce genre, et, quoique le moment fĂ»t mal choisi pour faire parade de ses connaissances puisqu’il n’y avait personne pour l’écouter, c’était pourtant un bon exercice que de rĂ©pĂ©ter tout cela
 Oui, cela doit ĂȘtre la distance exacte
 mais, par exemple, je me demande Ă  quelle latitude et Ă  quelle longitude je me trouve ? » Alice n’avait pas la moindre idĂ©e de ce qu’était la latitude, pas plus d’ailleurs que la longitude, mais elle jugeait que c’étaient de trĂšs jolis mots, impressionnants Ă  prononcer. BientĂŽt, elle recommença Je me demande si je vais traverser la terre d’un bout Ă  l’autre ! Cela sera rudement drĂŽle d’arriver au milieu de ces gens qui marchent la tĂȘte en bas ! On les appelle les Antipattes, je crois – cette fois, elle fut tout heureuse de ce qu’il n’y eĂ»t personne pour Ă©couter, car il lui sembla que ce n’était pas du tout le mot qu’il fallait – mais, je serai alors obligĂ©e de leur demander quel est le nom du pays, bien sĂ»r. S’il vous plaĂźt, madame, suis-je en Nouvelle-ZĂ©lande ou en Australie ? et elle essaya de faire la rĂ©vĂ©rence tout en parlant – imaginez ce que peut ĂȘtre la rĂ©vĂ©rence pendant qu’on tombe dans le vide ! Croyez-vous que vous en seriez capable ? Et la dame pensera que je suis une petite fille ignorante ! Non, il vaudra mieux ne rien demander ; peut-ĂȘtre que je verrai le nom Ă©crit quelque part. » Plus bas, encore plus bas, toujours plus bas. Comme il n’y avait rien d’autre Ă  faire, Alice se remit bientĂŽt Ă  parler. Je vais beaucoup manquer Ă  Dinah ce soir, j’en ai bien peur ! Dinah Ă©tait sa chatte. J’espĂšre qu’on pensera Ă  lui donner sa soucoupe de lait Ă  l’heure du thĂ©. Ma chĂšre Dinah, comme je voudrais t’avoir ici avec moi ! Il n’y a pas de souris dans l’air, je le crains fort, mais tu pourrais attraper une chauve-souris, et cela, vois-tu, cela ressemble beaucoup Ă  une souris. Mais est-ce que les chats mangent les chauves-souris ? Je me le demande. » À ce moment, Alice commença Ă  se sentir toute somnolente, et elle se mit Ă  rĂ©pĂ©ter, comme si elle rĂȘvait Est-ce que les chats mangent les chauves-souris ? Est-ce que les chats mangent les chauves-souris ? » et parfois Est-ce que les chauves-souris mangent les chats ? » car, voyez-vous, comme elle Ă©tait incapable de rĂ©pondre Ă  aucune des deux questions, peu importait qu’elle posĂąt l’une ou l’autre. Elle sentit qu’elle s’endormait pour de bon, et elle venait de commencer Ă  rĂȘver qu’elle marchait avec Dinah, la main dans la patte, en lui demandant trĂšs sĂ©rieusement Allons, Dinah, dis-moi la vĂ©ritĂ© as-tu jamais mangĂ© une chauve-souris ? » quand, brusquement, patatras ! elle atterrit sur un tas de branchages et de feuilles mortes, et sa chute prit fin. Alice ne s’était pas fait le moindre mal, et fut sur pied en un moment ; elle leva les yeux, mais tout Ă©tait noir au-dessus de sa tĂȘte. Devant elle s’étendait un autre couloir oĂč elle vit le Lapin Blanc en train de courir Ă  toute vitesse. Il n’y avait pas un instant Ă  perdre voilĂ  notre Alice partie, rapide comme le vent. Elle eut juste le temps d’entendre le lapin dire, en tournant un coin Par mes oreilles et mes moustaches, comme il se fait tard ! » Elle tourna le coin Ă  son tour, trĂšs peu de temps aprĂšs lui, mais, quand elle l’eut tournĂ©, le lapin avait disparu. Elle se trouvait Ă  prĂ©sent dans une longue salle basse Ă©clairĂ©e par une rangĂ©e de lampes accrochĂ©es au plafond. Il y avait plusieurs portes autour de la salle, mais elles Ă©taient toutes fermĂ©es Ă  clĂ© ; quand Alice eut marchĂ© d’abord dans un sens, puis dans l’autre, en essayant de les ouvrir une par une, elle s’en alla tristement vers le milieu de la piĂšce, en se demandant comment elle pourrait bien faire pour en sortir. Brusquement, elle se trouva prĂšs d’une petite table Ă  trois pieds, entiĂšrement faite de verre massif, sur laquelle il y avait une minuscule clĂ© d’or, et Alice pensa aussitĂŽt que cette clĂ© pouvait fort bien ouvrir l’une des portes de la salle. HĂ©las ! soit que les serrures fussent trop larges, soit que la clĂ© fĂ»t trop petite, aucune porte ne voulut s’ouvrir. NĂ©anmoins, la deuxiĂšme fois qu’Alice fit le tour de la piĂšce, elle dĂ©couvrit un rideau bas qu’elle n’avait pas encore remarquĂ© ; derriĂšre ce rideau se trouvait une petite porte haute de quarante centimĂštres environ elle essaya d’introduire la petite clĂ© d’or dans la serrure, et elle fut ravie de constater qu’elle s’y adaptait parfaitement ! Alice ouvrit la porte, et vit qu’elle donnait sur un petit couloir guĂšre plus grand qu’un trou Ă  rat ; s’étant agenouillĂ©e, elle aperçut au bout du couloir le jardin le plus adorable qu’on puisse imaginer. Comme elle dĂ©sirait sortir de cette piĂšce sombre, pour aller se promener au milieu des parterres de fleurs aux couleurs Ă©clatantes et des fraĂźches fontaines ! Mais elle ne pourrait mĂȘme pas faire passer sa tĂȘte par l’entrĂ©e ; et mĂȘme si ma tĂȘte pouvait passer, se disait la pauvre Alice, cela ne me servirait pas Ă  grand-chose Ă  cause de mes Ă©paules. Oh ! que je voudrais pouvoir rentrer en moi-mĂȘme comme une longue-vue ! Je crois que j’y arriverais si je savais seulement comment m’y prendre pour commencer. » Car, voyez-vous, il venait de se passer tant de choses bizarres, qu’elle en arrivait Ă  penser que fort peu de choses Ă©taient vraiment impossibles. Il semblait inutile de rester Ă  attendre prĂšs de la petite porte ; c’est pourquoi Alice revint vers la table, en espĂ©rant presque y trouver une autre clĂ©, ou, du moins, un livre contenant une recette pour faire rentrer les gens en eux-mĂȘmes, comme des longues-vues. Cette fois, elle y vit un petit flacon il n’y Ă©tait sĂ»rement pas tout Ă  l’heure, dit-elle », portant autour du goulot une Ă©tiquette de papier sur laquelle Ă©taient magnifiquement imprimĂ©s en grosses lettres ces deux mots BOIS MOI ». C’était trĂšs joli de dire Bois-moi », mais notre prudente petite Alice n’allait pas se dĂ©pĂȘcher d’obĂ©ir. Non, je vais d’abord bien regarder, pensa-t-elle, pour voir s’il y a le mot poison ; » car elle avait lu plusieurs petites histoires charmantes oĂč il Ă©tait question d’enfants brĂ»lĂ©s, ou dĂ©vorĂ©s par des bĂȘtes fĂ©roces, ou victimes de plusieurs autres mĂ©saventures, tout cela uniquement parce qu’ils avaient refusĂ© de se rappeler les simples rĂšgles de conduite que leurs amis leur avaient enseignĂ©es par exemple, qu’un tisonnier chauffĂ© au rouge vous brĂ»le si vous le tenez trop longtemps, ou que, si vous vous faites au doigt une coupure trĂšs profonde avec un couteau, votre doigt, d’ordinaire, se met Ă  saigner ; et Alice n’avait jamais oubliĂ© que si l’on boit une bonne partie du contenu d’une bouteille portant l’étiquette poison, cela ne manque presque jamais, tĂŽt ou tard, de vous causer des ennuis. Cependant, ce flacon ne portant dĂ©cidĂ©ment pas l’étiquette poison », Alice se hasarda Ă  en goĂ»ter le contenu ; comme il lui parut fort agrĂ©able en fait, cela rappelait Ă  la fois la tarte aux cerises, la crĂšme renversĂ©e, l’ananas, la dinde rĂŽtie, le caramel, et les rĂŽties chaudes bien beurrĂ©es, elle l’avala sĂ©ance tenante, jusqu’à la derniĂšre goutte. Quelle sensation bizarre ! dit Alice. Je dois ĂȘtre en train de rentrer en moi-mĂȘme, comme une longue-vue ! » Et c’était bien exact elle ne mesurait plus que vingt-cinq centimĂštres. Son visage s’éclaira Ă  l’idĂ©e qu’elle avait maintenant exactement la taille qu’il fallait pour franchir la petite porte et pĂ©nĂ©trer dans l’adorable jardin. NĂ©anmoins elle attendit d’abord quelques minutes pour voir si elle allait diminuer encore elle se sentait un peu inquiĂšte Ă  ce sujet ; car, voyez-vous, pensait Alice, Ă  la fin des fins je pourrais bien disparaĂźtre tout Ă  fait, comme une bougie. En ce cas, je me demande Ă  quoi je ressemblerais. » Et elle essaya d’imaginer Ă  quoi ressemble la flamme d’une bougie une fois que la bougie est Ă©teinte, car elle n’arrivait pas Ă  se rappeler avoir jamais vu chose pareille. Au bout d’un moment, comme rien de nouveau ne s’était produit, elle dĂ©cida d’aller immĂ©diatement dans le jardin. HĂ©las ! pauvre Alice ! dĂšs qu’elle fut arrivĂ©e Ă  la porte, elle s’aperçut qu’elle avait oubliĂ© la petite clĂ© d’or, et, quand elle revint Ă  la table pour s’en saisir, elle s’aperçut qu’il lui Ă©tait impossible de l’atteindre, quoiqu’elle pĂ»t la voir trĂšs nettement Ă  travers le verre. Elle essaya tant qu’elle put d’escalader un des pieds de la table, mais il Ă©tait trop glissant ; aussi, aprĂšs s’ĂȘtre Ă©puisĂ©e en efforts inutiles, la pauvre petite s’assit et fondit en larmes. Allons ! cela ne sert Ă  rien de pleurer comme cela ! » se dit-elle d’un ton sĂ©vĂšre. Je te conseille de t’arrĂȘter Ă  l’instant ! » Elle avait coutume de se donner de trĂšs bons conseils quoiqu’elle ne les suivĂźt guĂšre, et, parfois, elle se rĂ©primandait si vertement que les larmes lui venaient aux yeux. Elle se rappelait qu’un jour elle avait essayĂ© de se gifler pour avoir trichĂ© au cours d’une partie de croquet qu’elle jouait contre elle-mĂȘme, car cette Ă©trange enfant aimait beaucoup faire semblant d’ĂȘtre deux personnes diffĂ©rentes. Mais c’est bien inutile Ă  prĂ©sent, pensa la pauvre Alice, de faire semblant d’ĂȘtre deux ! C’est tout juste s’il reste assez de moi pour former une seule personne digne de ce nom ! » BientĂŽt son regard tomba sur une petite boĂźte de verre placĂ©e sous la table ; elle l’ouvrit et y trouva un tout petit gĂąteau sur lequel les mots MANGE-MOI » Ă©taient trĂšs joliment tracĂ©s avec des raisins de Corinthe. Ma foi, je vais le manger, dit Alice ; s’il me fait grandir, je pourrai atteindre la clĂ© ; s’il me fait rapetisser, je pourrai me glisser sous la porte ; d’une façon comme de l’autre j’irai dans le jardin, et, ensuite, advienne que pourra. » Elle mangea un petit bout de gĂąteau, et se dit avec anxiĂ©tĂ© Vers le haut ou vers le bas ? » en tenant sa main sur sa tĂȘte pour sentir si elle allait monter ou descendre. Or, elle fut toute surprise de constater qu’elle gardait toujours la mĂȘme taille bien sĂ»r, c’est gĂ©nĂ©ralement ce qui arrive quand on mange des gĂąteaux, mais Alice avait tellement pris l’habitude de s’attendre Ă  des choses extravagantes, qu’il lui paraissait ennuyeux et stupide de voir la vie continuer de façon normale. C’est pourquoi elle se mit pour de bon Ă  la besogne et eut bientĂŽt fini le gĂąteau jusqu’à la derniĂšre miette.
Cettelicence de Disney est d’abord un roman de Lewis Carroll publiĂ© en 1865 et nommĂ© Les Aventures d'Alice au pays des merveilles. Il raconte l’histoire d’Alice, une jeune fille curieuse qui dĂ©couvre un monde fantastique peuplĂ© de drĂŽles de personnages. En 1951, les studios Disney adaptent l’histoire dans un film d’animation qui deviendra culte. Et en 2010, Tim
Informations. Visible dans Alice au Pays des original française Marie-Claire Marty 1951, SĂ©verine Morisot et au chant Victoria Germain 1974.Voix originale Kathryn Beaumont. Achats. En images. Son histoire. Alice est perchĂ© sur un arbre avec son chat Dinah et elle Ă©coute sa leçon d’histoire que lui donne sa grande sƓur. Elle n’y prĂȘte guĂšre oreille, prĂ©fĂ©rant jouer avec Dinah et rĂȘvasser d’autre chose. Elle se met Ă  dĂ©crire alors ce que serait son histoire si elle pouvait l’écrire tout en marchant en forĂȘt. Alice remarque alors un lapin blanc habillĂ© et avec une montre passer devant elle. IntriguĂ©, elle le suit et s’enfonce dans un terrier. Alice se met Ă  tomber avant de voler ». Elle atterrit dans une petite piĂšce mais elle est trop grande pour franchir une porte. La poignĂ©e de porte lui dit alors de rĂ©trĂ©cir en buvant dans une bouteille. Elle s’exĂ©cute et se trouve alors Ă  la bonne taille quand elle apprend qu’il lui faut d’abord la clĂ© posĂ©e sur la table. La poignĂ©e de porte lui indique de manger un biscuit et Alice se met Ă  grandir de beaucoup trop. Elle se met Ă  pleurer qu’elle ne s’en sortira jamais. Elle inonde la salle mais la poignĂ©e de porte lui indique qu’elle doit boire la bouteille pour rĂ©trĂ©cir. Elle obtempĂšre et elle finit par passer la porte en se faisant aspirer par la serrure. Voguant sur les ocĂ©ans, Alice fait la rencontre de Dodo qui l’invite Ă  participer Ă  sa course saugrenue afin de se sĂ©cher autour du feu, alors qu’elle est sans cesse recouverte de vagues. Voyant le lapin blanc continuer sa route, Alice quitte l’ocĂ©an pour rejoindre le rivage et elle le perd en pleine forĂȘt. Elle tombe sur Tweedle Dee et Tweedle Dum, deux jumeaux qui ne font que la dĂ©ranger plus qu’autre chose. Ils lui racontent l’histoire du morse et du charpentier et veulent en raconter une nouvelle mais Alice ne les Ă©coute plus et s’éloigne. Alice finit par retrouver le lapin blanc dans sa maison. Il la confond avec une autre et lui demande de lui amener ses gants. Cherchant dans les meubles, Alice mange un biscuit qui la fait grandir au point d’envahir toute la maison. PaniquĂ©, le lapin blanc fait appel Ă  Dodo et Ă  Bill le lĂ©zard pour la dĂ©loger. La solution de brĂ»ler la maison est alors mise en place. Pour s’en sortir, Alice mange une carotte du jardin qui lui fait retrouver sa taille normale. Poursuivant sa route, Alice s’enfonce dans la forĂȘt et tombe sur des fleurs qui se mettent Ă  lui chanter une chanson. En dĂ©couvrant qu’Alice est une mauvaise herbe », les fleurs la repoussent. Alice rencontre par la suite la chenille. Elle ne comprend pas grand chose Ă  ce qu’elle raconte et elle divague. La jeune fille mange une part de champignon et elle se met Ă  devenir gĂ©ante, dĂ©rangeant ainsi l’oiseau qui la prend pour un serpent. Alice finit par rĂ©trĂ©cir jusqu’à sa taille normale. En forĂȘt, Alice croise la route du Chat de Chester qui l’embrouille sur la direction Ă  suivre pour retrouver le lapin blanc. Il lui indique une direction. En entendant de la musique, Alice est attirĂ©e par la fĂȘte de non-anniversaire » organisĂ©e par le Chapelier fou et le liĂšvre de Mars. Essayant de boire une tasse de thĂ©, elle est sans cesse interrompu par les deux hĂŽtes. Elle retrouve le lapin blanc mais il finit par se faire expulser de la fĂȘte. Alice tente de le retrouver. Errant en forĂȘt, Alice rencontre la faune et la flore du royaume et commence Ă  dĂ©sespĂ©rer. Le Chat de Chester fait son apparition pour la rassurer » et lui indique que la Reine de CƓur pourrait l’aider. Alice trouve le chĂąteau de la Reine et elle aide les cartes Ă  peindre les roses en rouge. En dĂ©couvrant la colĂšre de la Reine Ă  propos de cette peinture, Alice parvient Ă  s’en cacher. Elle est conviĂ©e ensuite par la Reine Ă  une partie de croquet. La jeune fille joue mais tout est fait pour qu’elle perde. Alors qu’Alice tente d’avertir la Reine de CƓur de la prĂ©sence du Chat de Chester qui lui joue des tours, elle est accusĂ©e Ă  tort d’une de ses facĂ©ties. Le Roi demande un procĂšs. Au procĂšs, Alice doit dĂ©fendre sa cause mais la Reine veut Ă  tout prix lui couper la tĂȘte. Les diffĂ©rents tĂ©moins qui se succĂšdent compliquent la situation. Alice dĂ©cide de manger un aliment qui la fait grandir afin de faire peur Ă  la Reine de CƓur. Cela marche mais l’effet s’estompe rapidement. Alice retrouve sa petite taille et l’ordre de lui couper la tĂȘte est donnĂ©. La jeune fille fuit Ă  travers le labyrinthe vĂ©gĂ©tal et le royaume, ne trouvant de l’aide auprĂšs de personne. Arrivant Ă  la poignĂ©e de porte, celle-ci apprend Ă  Alice qu’elle est dĂ©jĂ  dehors. En regardant par la serrure, Alice se voit en train de dormir. Elle fait tout pour se rĂ©veiller » et elle y parvient. Elle raconte en partie ce qui lui est arrivĂ©e mais sa sƓur ne la croit pas et l’invite Ă  venir boire le thĂ©. En savoir plus. La jeune Kathryn Beaumont, ĂągĂ©e de 10 ans, ne prĂȘte pas que sa voix au personnage. Elle a Ă©galement servi aux animateurs de base pour crĂ©er la gestuelle d’Alice.
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