Conseilsde culture. Une exposition ensoleillée, un épais paillis pour limiter les arrosages, toujours au pied des plants et sans mouiller le feuillage, et cela suffit pour obtenir une délicieuse et abondante récolte. Les binages et sarclages se révÚlent également indispensables pour obtenir de plus gros légumes.
PubliĂ© le mercredi 21 avril 2021 Ă 21h34 Ce 23 avril, l'astronaute français Thomas Pesquet partira Ă bord de la Station spatiale internationale en emmenant avec lui quatre ĂȘtres Ă©tranges des blobs. Depuis les dĂ©buts de la conquĂȘte spatiale, de nombreux ĂȘtres vivants ont Ă©tĂ© envoyĂ©s dans l'espace Ă des fins scientifiques. Chiens, chat, singes, rats ou encore geckos... Depuis les premiers pas de lâexploration spatiale, les astronautes se sont employĂ©s Ă envoyer diverses formes de vie dans lâespace, pour mener Ă bien des expĂ©riences scientifiques et s'assurer que l'ĂȘtre humain pourrait s'y rendre Ă son tour. Ce 23 avril 2021, lâastronaute français Thomas Pesquet, futur commandant Ă bord de la Station spatiale internationale ISS, emmĂšnera cette fois dans ses valises quatre physarum polycepphalum, plus connus sous le doux sobriquet de âblobsâ. Cet organisme unicellulaire, sans bouche ni yeux, fascine les scientifiques par son intelligence et ses capacitĂ©s dâapprentissage. En envoyant ces crĂ©atures au firmament, les scientifiques de lâISS veulent, prĂ©cise le CNES, Ă©tudier âles effets de la micropesanteur et des rayonnements sur son Ă©volutionâ et constater si âle blob se comporte diffĂ©remment dans lâespaceâ. Curieusement, cette crĂ©ature doit son nom Ă un mauvais film de science-fiction paru en 1958 avec Steve McQueen dans un des ses premiers rĂŽles dans lequel le fameux âblobâ Ă©tait un extraterrestre arrivĂ© sur Terre par le biais dâune mĂ©tĂ©orite... Et dans un Ă©trange retournement de situation c'est le blob va donc ĂȘtre renvoyĂ© dans lâespace. Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies cookies permettent Ă nos partenaires de vous proposer des publicitĂ©s et des contenus personnalisĂ©s en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intĂ©rĂȘt. Pas d'inquiĂ©tudes cependant il est improbable que le physarum polycepphalum revienne un jour sur Terre dans une version extraterrestre pour engloutir la population. D'autant quâen matiĂšre de formes de vie envoyĂ©es dans lâespace, les astronautes nâen sont pas Ă leur coup dâessai... Nager dans l'espace avec des choquemortsAfin de sâassurer de la faisabilitĂ© dâun vol habitĂ© dans lâespace, les premiers cobayes ont Ă©tĂ© des animaux. La chienne LaĂŻka, Ham le singe ou encore FĂ©licette le chat, ont prĂ©cĂ©dĂ© bien des astronautes. Mais pour sâentraĂźner aux conditions de vie spatiales, les astronautes le font bien souvent sous lâeau, pour simuler lâapesanteur. Alors quoi de plus normal, finalement, que dây envoyer des poissons pour observer comment ces derniers se comportent ? En 1970, la NASA dĂ©cide donc dâenvoyer dans lâespace des poissons, puisque ces derniers se dĂ©placent dĂ©jĂ dans un environnement en trois dimensions. Leur choix sâarrĂȘte sur le Fundulus heteroclitus, plus couramment appelĂ© âChoquemortâ, jugĂ© assez rĂ©sistant pour survivre au stress induit par le vol et demandant peu dâattention de la part des astronautes chargĂ©s de les accompagner, comme le raconte lâĂ©cologiste marin David Samuel Johnson dans Scientific American. Le 28 juillet 1973, deux jeunes Fundulus heteroclitus dĂ©collent donc de Cap Canaveral en Floride, accompagnĂ©s de 50 Ćufs de poisson. Une fois arrivĂ©s dans la station spatiale scientifique Skylab, les premiers comportements des deux poissons Ă©tonnent ils nagent en formant de grandes boucles allongĂ©es. Sans gravitĂ© pour aiguiller leur oreille interne, les Fundulus heteroclitus ne parviennent pas Ă distinguer le haut du bas. Au mĂȘme titre que des ĂȘtres humains, ils sont dĂ©sorientĂ©s et souffrent de ce que lâon appelle le âmal de lâespaceâ. Il leur faudra trois jours pour sâappuyer sur une autre information ils se positionnent alors dos aux lumiĂšres du laboratoire, la lumiĂšre artificielle Ă©tant ce qui se rapproche le plus du Soleil et donc ce qui, du point de vue dâun poisson, sâavĂšre ĂȘtre le âhautâ. Et les Ćufs envoyĂ©s dans lâespace ? Quand 48 dâentre eux finissent par Ă©clore, les nouveau-nĂ©s se mettent immĂ©diatement Ă nager dos Ă la lumiĂšre, imitant lĂ leurs aĂźnĂ©s. Il faut que les astronautes secouent lâaquarium pour que ces derniers soient un temps dĂ©sorientĂ©s et nagent en boucles allongĂ©es, avant de retrouver leur rythme de croisiĂšre. Tels des poissons dans lâeau. Mais dans lâespace. Depuis, de nombreux poissons ont dĂ©couvert les joies de l'apesanteur, au point de doter la station spatiale internationale dâun aquarium en 2012, pour Ă©tudier les effets des radiations, de la dĂ©gradation osseuse et de l'atrophie musculaire sur ces derniers. Pour ces Ă©tudes, la NASA avait privilĂ©giĂ© les poissons âmĂ©dakasâ ces petits poissons Ă©tant transparents, il Ă©tait ainsi plus facile pour les scientifiques dâobserver les changements induits par lâabsence de gravitĂ© sur leurs mĂ©dakas devinrent ainsi les premiers animaux vertĂ©brĂ©s Ă se reproduire dans lâespace. Leur descendance fut adoptĂ©e par des Ă©coliers japonais Ă leur retour sur Terre. Des tardigrades dans le vide cosmique Parmi les nombreux animaux Ă avoir eu l'honneur de voyager dans l'espace, on compte le tardigrade, crĂ©ature multicellulaire dâenviron un millimĂštre, proche des arthropodes donc des insectes et des crustacĂ©s, qui vit Ă peu prĂšs partout sur la planĂšte. C'est surtout un animal extrĂ©mophile, capable de survivre dans des environnements trĂšs hostiles, des tempĂ©ratures extrĂȘmes -272°C Ă 100°C Ă une pression colossale 7,5 GPa⊠en passant par le vide spatial. Pour vĂ©rifier la rĂ©sistance des tardigrades, une fusĂ©e Soyouz a envoyĂ© ces petits animaux dans l'espace en 2007. L'objectif ? Confirmer que ces derniers sont capables de rĂ©sister aux deux grands dangers de l'espace, le vide, qui fait bouillir l'eau interne, et les rayonnements ultraviolets, qui dĂ©molissent l'ADN. ExposĂ©s pendant 10 jours, au vide spatial et aux rayonnements, la plupart des tardigrades ont survĂ©cu, prouvant non seulement leur capacitĂ© Ă entrer en cryptobiose, une sorte dâĂ©tat d'hibernation leur permettant de survivre, mais aussi leur capacitĂ© Ă rĂ©parer leur propre ADN. En 2019, des scientifiques ont enfin percĂ© le mystĂšre de la rĂ©sistance exceptionnelle du tardigrade, qui repose sur une protĂ©ine appelĂ©e Dsup, et qui permet de protĂ©ger lâADN. Une dĂ©couverte qui laisse espĂ©rer des applications futures dans les thĂ©rapies cellulaires. Cultiver dans l'espace... pour manger une saladeDepuis que lâĂȘtre humain envisage de se rendre sur Mars, voire de la coloniser, le sujet de la survie des plantes dans un environnement aussi hostile que lâespace soulĂšve de nombreuses interrogations. En lâabsence de gravitĂ©, comment les plantes poussent-elles dans lâespace ? Et surtout, Ă des fins dâautonomie, est-il seulement possible de cultiver en gravitĂ© zĂ©ro ? Eh bien Ă en croire diverses expĂ©riences menĂ©es, les plantes sâen sortent Ă merveille. En 1982, la premiĂšre plante Ă ĂȘtre cultivĂ©e et Ă fleurir dans lâespace, Ă bord de la station spatiale soviĂ©tique Saliout 7, est lâArabette des dames, une petite fleur blanche souvent considĂ©rĂ©e comme une mauvaise herbe. Elle est la premiĂšre dâune longue sĂ©rie de plantes tournesols, tulipes, zinnia hybrida, mais aussi choux, laitues, radis, petits pois, ou pommes de terre ont sĂ©journĂ© Ă bord de diffĂ©rentes stations spatiales. De ces expĂ©riences est d'ailleurs nĂ©e une discipline Ă part entiĂšre lâastro-botanique. De maniĂšre surprenante, lâabsence de gravitĂ© nâa pas un Ă©norme impact sur le dĂ©veloppement des plantes. Sur Terre, les scientifiques pensaient jusquâalors que si les plantes produisent un motif en forme de filigranes Ă lâaide de leurs racines dans leur recherche de nutriments, câĂ©tait en partie en raison de la gravitĂ©. Elles ont pourtant reproduit le mĂȘme schĂ©ma de dĂ©veloppement dans lâespace, preuve que la question de la gravitĂ© ne joue pas tellement sur leur bonne santĂ©, tant que leur apport en nutriments est constant. Lâastro-botanique nâen reste pas moins une discipline rigoureuse non seulement les graines sont plantĂ©es dans une substance riche en nutriments, mais cultiver des plantes dans la station spatiale internationale nĂ©cessite de contrĂŽler en permanence la tempĂ©rature, les niveaux dâoxygĂšne et de CO2, mais Ă©galement dâadministrer lâeau de façon prĂ©cise, cette derniĂšre ne pouvant sâĂ©couler dâelle-mĂȘme. Reste quâen 2015, des astronautes ont pu dĂ©guster la premiĂšre laitue romaine spatiale⊠Le verdict de lâastronaute Kjell Lindgren Ă lâĂ©poque ? âCâest gĂ©nial, câest bon !â Les astronautes Scott Kelly et Kjell Lindgren dĂ©gustent la premiĂšre salade spatiale. Mouches, araignĂ©es et fourmis des insectes dans lâespaceLâinsecte qui a accĂ©dĂ© Ă lâenviable statut de âpremier insecte dans lâespaceâ nâest autre que la drosophile, ou mouche du vinaigre, et ce dĂšs 1947, Ă bord de la fusĂ©e amĂ©ricaine V2 ! Depuis, elles ont rĂ©guliĂšrement fait lâobjet dâĂ©tudes dans lâespace, si bien quâen 2015, le âFruit Fly Labâ que l'on pourrait traduire prosaĂŻquement par âMouches Laboâ, a Ă©tĂ© installĂ© dans la station spatiale internationale pour permettre dâĂ©tudier ces insectes plus en dĂ©tail. Les premiĂšres Ă©tudes ont permis de rĂ©aliser que lâabsence de gravitĂ© avait sĂ©rieusement impactĂ© le systĂšme immunitaire des mouches. Mais les mouches sont loin dâĂȘtre les seules Ă avoir eu droit Ă un voyage spatial. DĂšs 1973, des scientifiques se sont demandĂ©s comment des araignĂ©es tisseraient leurs toiles en lâabsence de gravitĂ©. Deux Araneus diadematus furent donc envoyĂ©es dans lâespace. Plus rĂ©cemment, en 2011, lâexpĂ©rience a Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ©e avec des araignĂ©es NĂ©philes. AprĂšs avoir soigneusement observĂ© les toiles tissĂ©es, trĂšs semblables Ă celles créées sur Terre bien quâun peu plus symĂ©triques, les scientifiques ont conclu quâen lâabsence de gravitĂ©, les araignĂ©es utilisent la lumiĂšre pour se guider et parviennent Ă tisser leurs toiles en considĂ©rant que la lumiĂšre reprĂ©sente le âhautâ. Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies cookies permettent Ă nos partenaires de vous proposer des publicitĂ©s et des contenus personnalisĂ©s en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intĂ©rĂȘt. En 2014, câest cette fois une colonie de fourmis qui a Ă©tĂ© envoyĂ©e Ă bord de la Station spatiale internationale. Encore une fois, le but Ă©tait de dĂ©couvrir comment ces insectes peuvent s'adapter Ă la vie en microgravitĂ© alors quâils travaillent collectivement. Les rĂ©sultats ? En microgravitĂ©, les fourmis ont explorĂ© la zone qui leur Ă©tait accessible de maniĂšre moins approfondie et moins efficace que sur Terre, notamment parce quâelles perdaient contact avec le sol. BactĂ©ries et rayons cosmiquesSelon certaines thĂ©ories, la vie sur Terre viendrait du ciel, et plus prĂ©cisĂ©ment des mĂ©tĂ©orites. Mais les bactĂ©ries auraient-elles pu survivre au vide spatial ? Comment ces derniĂšres survivent-elles dans ces conditions ? La question a trĂšs vite intĂ©ressĂ© la communautĂ© scientifique, qui sâest Ă©vertuĂ©e Ă tester la rĂ©sistance de trĂšs nombreux micro-organismes Ă travers autant dâexpĂ©riences. La plus rĂ©cente en date a donnĂ© lieu Ă une publication en aoĂ»t 2020 des bactĂ©ries capables de rĂ©sister Ă des environnements extrĂȘmes, les Deinococcus radiodurans, ont ainsi passĂ© 3 ans sur les parois extĂ©rieurs de lâISS⊠avant de revenir saines et sauves sur Terre. Dans les Ă©chantillons exposĂ©s au rayonnement cosmique, la premiĂšre couche de bactĂ©rie Ă©tait morte⊠mais avait servi de filtre protecteur pour les bactĂ©ries situĂ©es dessous. Les scientifiques ont ainsi pu extrapoler une durĂ©e de survie pour des bactĂ©ries situĂ©es sur la paroi de lâISS situĂ©e entre 15 et 45 ans ! Plus inquiĂ©tant, ces bactĂ©ries exposĂ©es aux radiations peuvent aussi devenir plus dangereuses. En 2018, des chercheurs russes avaient conclu que la bactĂ©rie Bacillus subtilis Ă©tait devenue rĂ©sistante Ă 6 des 8 produits antibactĂ©riens qui Ă©taient efficaces sur elle avant son sĂ©jour dans l'espace. Pour les chercheurs, cette Ă©volution sâexpliquait par le fait que seules les couches les plus rĂ©sistantes et agressives des micro-organismes avaient survĂ©cu aux conditions hostiles de lâespace. A l'inverse, en mars dernier, ce sont cette fois trois souches de bactĂ©ries inconnues qui ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©es au sein de lâISS, selon une Ă©tude de la revue Frontiers of Microbiology. AprĂšs une analyse gĂ©nĂ©tique, les scientifiques ont pu dĂ©terminer quâelles sont proches du Methylobacterium indicum. Un danger ? Pas vraiment, Ă en croire les chercheurs selon eux, cette famille de bactĂ©ries aide les plantes Ă croĂźtre et Ă combattre les agents infectieux qui pourraient les attaquer. Ces nouvelles souches pourraient mĂȘme possĂ©der des âdĂ©terminants gĂ©nĂ©tiques utiles d'un point de vue biotechnologiqueâ. Un avantage potentiellement utile pour cultiver des plantes, Ă lâavenir, dans lâespace. Vous trouvez cet article intĂ©ressant ? Faites-le savoir et partagez-le.
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